Belle matinée, plage de la Pescade. Un pêcheur, sur la jetée, pas un poisson à mordre, le pauvre. Ils sont plus loin, les poissons, derrière la pointe rocheuse. Des bancs de saupes tranquilles broutent les algues sur les posidonies, des sars, des girelles... Et puis me voilà entouré par un banc de petits poissons, des milliers d'anchois, paillettes bleues dans la lumière du soleil.
J'avance doucement, le banc s'ouvre vivement, se referme derrière moi, ça dure un moment. Je nage au-dessus des herbes mordorées, qui se balancent lentement au gré de vagues invisibles. Les enfants crient, là-bas, sur la plage, le pêcheur pêche, sur sa jetée. A une cinquantaine de mètres, la route, la voie ferrée Nice-Paris. Et moi, tranquille, dans l'eau, juste un masque.
Une petite pensée pour ceux qui sont repartis travailler.